Il Blog di Daiana

Vivre en lisant les signaux: ce que l’on voit

1024 684 Daiana Campaini

Comme vous le savez, je n’ai plus mon agenda… évidemment je ne l’ai pas perdu : une vierge ne perd jamais rien et encore moins son agenda ! En réalité, il m’a été volé… Je mets en pause l’écriture de mon livre pendant quelques minutes et je vais vous dire comment cela s’est passé car, à mon avis, il y a beaucoup d’aspect dans la façon dont une réalité en cache une autre et il n’y a pas meilleure façon d’en parler que d’utiliser un exemple réel. Je revenais en train de Turin avec deux amies que, par respect, je ne tague pas, mais qui se reconnaîtront. Nous étions satisfaites et contentes de notre voyage, mais aussi assez fatiguées. Le compartiment dans lequel nous avons voyagé était presque vide. Un interminable voyage de retour. Arrivées enfin à la gare de Vintimille on se rhabille et au moment de récupérer nos bagages je ne retrouve plus mon sac à dos…on passe rapidement en revue les différentes possibilités :  l’avoir posé ailleurs, l’avoir oublié à Savone ou dans le train précédent… impossible ! Puis soudain l’illumination !

Le compartiment était PRESQUE vide, mais deux hommes faisaient partis de ce « presque » : l’un était assis à côté de nous et l’autre sur le siège devant. À ce moment-là, nous nous sommes rendues compte que lorsque le l’homme assis à côté de nous, nous a demandé des informations sur la gare pour ensuite descendre vite du train, en réalité, il voulait attirer notre attention pour que l’autre puisse prendre mon sac à dos. Nous nous retrouvons donc à la gare de Vintimille, pratiquement déserte sans sac à dos et sans son contenu, mais rien de grave. D’abord parce que j’ai depuis longtemps perdu l’habitude de juger les événements comme une récompense ou une punition pour mes actions. Ce qui doit arriver, arrive, tout simplement et chaque événement n’est jamais aléatoire, mais il n’est jamais bon ou mauvais, c’est simplement ce qu’il est : l’occasion d’une révélation. Deuxièmement, parce qu’au final, il n’y avait aucune valeur économique ou émotionnelle dans le sac à dos car l’argent, le portable et les souvenirs pour mes enfants étaient tous dans un autre sac. Donc finalement l’objet le plus significatif à l’intérieur de ce sac à dos était l’agenda… qui, d’ailleurs, n’eût été l’énorme fatigue qui m’envahissait, il n’aurait même pas dû être là. En effet, sur mon portable j’avais lu un mail dans lequel une fille, que je ne taguerais toujours pas pour des raisons de confidentialité mais qui se reconnaîtra, me demandait un rendez-vous. Cependant, l’agenda était enterré je ne sais où dans le sac à dos et je lui écris que je lui répondrais le lendemain matin, agenda à la main. Si j’avais répondu, l’agenda se serait retrouvé dans l’autre sac et serait donc encore avec moi aujourd’hui… mais j’aurais raté une information importante que sa disparition a mis à jour.

Tout ceci est ce qui s’est passé sur le plan terrestre auquel on pourrait encore ajouter tous les stéréotypes du monde avec toutes les idées limitantes possibles… et je vais vous en donner quelques exemples, histoire de mieux se comprendre : « Seulement trois femmes peuvent se faire berner d’une manière si triviale, mieux vaut que vous restiez à la maison », « eh bien sûr, tu es tellement distraite que n’importe qui pourrait t’emporter au poids et tu ne t’en apercevrais même pas », « quelle méchanceté dans ce monde », « oh les pauvres, quel malheur, ils ontdû gâcher votre voyage », « eh, ça ne pouvait être que deux citoyens non européens, l’Italie est maintenant le collecteur d’ordures de l’Europe ». Pouvez-vous penser à d’autres phrases ? Certainement oui et je vous invite vraiment à les ajouter en les écrivant sur un bout de papier, comme s’il s’agissait d’une petite expérience pour que ce que j’écris, en tant que généralité, puisse être utile à chacun quand vous irez lire la deuxième partie de cette histoire.

Prêts ? On y va !

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